Affaire Carlos
IIlich Ramirez Sanchez, plus connu sous le nom de Carlos ou encore Le Chacal est un terroriste condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la justice française pour meurtre. Il est particulièrement connu pour ses attentats commis en Europe, et sa capacité à rester dans la clandestinité.
Alors qu’il a commencé ses activités terroristes dès le début des années soixante- dix et qu’il est en cavale, il donne signe de vie en 1982 grâce à une lettre reçu par l’ambassade de France. Carlos, identifié par les empreintes de son pouce, demande la libération de son bras droit Bruno Breguet et de son épouse Magdalena Kopp. Ces derniers ont été arrêtés dix jours auparavant dans la capitale française munis de plusieurs kilos d’explosifs. Ils avaient prévus un attentat à la voiture piégée devant l’ambassade d’un émirat arabe que Carlos souhaitait faire chanter.
Pour obtenir leur libération une suite d’attentat à la bombe va avoir lieu en France. D’abord c’est le train du Capitole (Paris-Toulouse) qui va être visé le 29 mars 1982 faisant 5 morts et 77 blessés. Le 22 avril 1982 c’est le journal AL-Watan al-Arabi qui sera pris pour cible et qui fera 1 mort et 63 blessés. Enfin des explosions auront lieux dans le TGV près de Train-l’Hermitage et à la gare Saint Charles de Marseille le 31 décembre 1983. Il y aura 5 morts et 50 blessés.
Alors qu’il est signalé au Yémen du Sud et en Lybie, Carlos retrouve sa compagne Magdalena Kopp et sa fille en 1985 en Syrie. Mais rapidement il se trouve être un hôte dérangeant pour le régime du pays qui essaye de retrouver une place dans le concert des nations. Trahi par ses protecteurs en 1991 il trouve refuge au Soudan.
Instruction
En 1994, alors qu’il est à Khartoum, la direction de la surveillance du territoire arrive à le faire enlever sur ordre de Charles Pasqua ministre de l’intérieur à l’époque, sans mandat d’extradition et avec le soutien du gouvernement soudanais.
Il est alors ramené en France et incarcéré à la prison de la santé le 15 août 1994. C’est le juge Jean-Louis Bruguière qui mènera l’instruction de son affaire. Sa défense, elle, sera préparée par les avocats Isabelle Coutant- Peyre (qui deviendra sa femme par la suite) et Jacques Vergès.
Procès et verdict
En 1992, le 1er juin, il est condamné en France à la réclusion à perpétuité par contumace pour le meurtre de deux policiers de la DST et de leurs informateurs commis le 27 juin 1975.
Le procès final débute le 7 novembre 2011 pour les quatre attentats commis entre 1982 et 1983. Il réfute toute implication mais se retrouve condamné le 15 décembre 2011 à la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 18 ans.