Affaire Viguier
Le 27 février 2000, Suzanne Blanch, une chorégraphe toulousaine, disparaît mystérieusement de son domicile. La disparition est inquiétante : elle semble s’être volatilisée sans avoir emporté ses affaires avec elle.
En 2011, Jean-Xavier de Lestrade réalisera un film, la disparition, inspiré de cette affaire.
Instruction
Très rapidement, des soupçons de meurtre pèsent sur son mari, le professeur de droit public Jacques Viguier. De nombreux éléments sèment le trouble. Le couple allait mal et Suzanne voulait demander un divorce auquel son mari s’opposait fermement ; ce dernier n’a signalé la disparition de son épouse que trois jours après avoir constaté son absence ; il a jeté le matelas sur lequel son épouse avait l’habitude de dormir… Une perquisition réalisée au domicile familial quelques jours après la disparition permettra de découvrir des micro tâches de sang à divers endroits de la maison.
Le 11 mai 2000, Jacques Viguier est mis en examen pour assassinat. Il est placé en détention provisoire jusqu’au 15 février 2001.
Procès et verdict
Le procès de Jacques Viguier se tient en avril 2009 devant la Cour d’Assises de la Haute Garonne. Face à la défense, assurée par Me Henri Leclerc et Me Georges Catala, plusieurs parties civiles se sont constituées. La mère de Suzanne Blanch et les enfants du couple Viguier sont convaincus de l’innocence de Jacques Viguier. Les soeurs de Suzanne Blanch, représentées par Francis Szpiner et Guy Debuisson, soutiennent quant a elles que leur beau frère est coupable.
Jacques Viguier est acquitté le 30 avril 2009. le lundi suivant, le Procureur général de la Cour d’appel de Toulouse interjette appel de cette décision.
Le procès en appel se tient devant la Cour d’Assises du Tarn en mars 2010. L’accusé est cette fois-ci représenté par Me Eric Dupont-Moretti. Après un coup de théâtre qui verra le principal accusateur de Jacques Viguier condamné pour subordination de témoin, il sera définitivement acquitté le 20 mars 2010.