Affaire Erignac
Le 6 février 1998 à 21h05, le préfet de Corse Claude Erignac est abattu à Ajaccio. L’arme du crime est retrouvée sur les lieux du crime : un pistolet de calibre 9 mm dérobé quelques mois plus tôt durant la prise d’otage de deux gendarmes. A l’époque, l’assassinat est revendiqué par un groupe anonyme.
Instruction
La mort du préfet Erignac et l’instruction judiciaire qui suivra feront l’objet d’une couverture médiatique d’ampleur. Les débats et éléments d’instruction se cristalliseront sur fond d’une crise entre un pouvoir central qui cherche à asseoir son autorité et un nationalisme corse exacerbé par une justice accusée d’être partisane.
Le 21 mai 1999 quatre hommes sont arrêtés par les enquêteurs de la Division nationale anti-terroriste. Le lendemain, la police obtient les premiers aveux des suspect ; l’un deux reconnaît avoir “donné le top” au moment où le préfet sortait du bâtiment. Durant le mois de mai six personnes seront écroués et un mandat d’arrêt est émis, visant Yvan Colonna.
C’est autour de ce dernier, alors en cavale, que se concentrera le volet médiatique de l’affaire. L’homme, un militant indépendantiste corse, sera dénoncé à plusieurs reprises par plusieurs des suspects et leurs épouses respectives comme étant celui qui avait fait feu sur le préfet. Arrêté le 4 juillet 2003, il aura réussi à se soustraire à la justice pendant plus de quatre ans.
Procès et verdict
Condamné a perpétuité en 2007, Yvan Colonna fait appel de la décision. La Cour d’Appel statue en 2009 et le condamnée à nouveau à la perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans.
Sur le conseil des ses avocats, Yvan Colonna se pourvoit en Cassation. La Cour invalide le second jugement, ouvrant un troisième procès devant la Cour d’Assise.
Le 20 juin 2011 Yvan Colonna est reconnu coupable pour la troisième fois. la Cour d’Assises, qui motive très rarement ses décision, le fait exceptionnellement dans cette affaire, en neuf point. Appartenance de Colonna au commando, mises en causes par les autres membres du-dit commando et par leurs épouses, rétractations tardives, explication manquant de crédibilité, témoignages oculaires peu fiables, alibis sujets à caution, cavale, taille du tireur, autant d’éléments qui ont achevé de convaincre les jurés.
Le Mercredi 11 juillet 2012, la Cour de Cassation rejette le nouveau pourvoi de Yvan Colonna. L’affaire est dès lors terminée en France, mais ses partisans assurent qu’il va saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Liens Externes
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20090209.OBS3869/la-chronologie-de-l-affaire-erignac.html