Bredin Prat
Fondé en 1966 sous l’impulsion de Jean-Denis Bredin et Robert Badinter, le cabinet Bredin Prat s’engage dans un premier temps dans l’arbitrage et le contentieux. Jean-François Prat les rejoint trois ans plus tard. Bredin Prat étend alors son activité au droit des sociétés.
En 1973, Robert Saint-Esteben intègre le cabinet comme collaborateur, puis comme associé. Il y développe le droit de la concurrence. À l’époque, la taille de la structure est relativement modeste. Bredin Prat privilégie les objectifs qualitatifs. Il traite ainsi des contentieux et des arbitrages célèbres : affaire Patrick Henry, successions de Picasso et de Chagall, l’affaire du plateau des pyramides…
En 1981, Robert Badinter est nommé garde des Sceaux et quitte la structure. Le cabinet opère alors un changement stratégique et se réoriente vers le droit des affaires. Ce choix coïncide également avec la construction du droit boursier et des fusions-acquisitions dont Jean-François Prat s’est fait la spécialité, ainsi qu’avec la création du CAC 40 en 1988.
Avec moins de dix associés, le cabinet conserve sa taille modeste à l’orée des années 1990. Bredin Prat prend une nouvelle dimension avec l’intégration de deux associés américains : Richard Schepard et Elena Baxter. Le cabinet entreprend son internationalisation en ouvrant des bureaux à Bruxelles.
Le développement de l’activité concurrence de Bredin Prat concorde avec l’accroissement des actions pour pratiques anticoncurrentielles (en 2000, neuf banques sont condamnées à une amende de 174,5 millions d’euros pour entente dans les crédits à l’habitat). Le cabinet renforce ses équipes et intègre notamment Hugues Calvet, Olivier Billard et Sébastien Prat, futurs associés.
Les années 2000 marquent l’accélération du développement de Bredin Prat. En 2005, le cabinet se lance dans une politique de croissance externe et reprend le bureau parisien du britannique Slaughter & May. En 2008, il met en place son équipe fiscale en recrutant chez CMS Bureau avec qui Bredin Prat travaille depuis des années. En 2011, Yann Aguila membre du Conseil d’État, rejoint Bredin Prat pour lancer de département droit public du cabinet.
2011 est également l’année du décès de Jean-François Prat. Malgré la disparition d’une de ses têtes, la structure n’a pas eu trop à souffrir du choc, Jean-François Prat ayant auparavant transmis sa clientèle aux plus jeunes dans un souci de continuité. Cette philosophie se traduit encore aujourd’hui avec l’importance de la promotion interne au sein de Bredin Prat, qui permet aux collaborateurs de devenir associés après dix ans comme cela a été le cas pour Sophie Cornette de Saint Cyr.
Aujourd’hui, les deux tiers du chiffre d’affaire sont générés en dehors de France, généralement en accompagnant des clients français à l’étranger ou en aidant des clients internationaux dans leurs opérations dans l’Hexagone.
Ainsi, le cabinet s’appuie sur un ensemble de partenariat à l’échelle européenne (BonelliErede en Italie, De Brauw aux Pays-Bas, Hengeler Mueller en Allemagne…) et au-delà (Bennani au Maroc ou Cravath, Swaine & Moore aux États-Unis). Au total Bredin Prat opère grâce à 37 bureaux à l’étranger, dont certains partagés, et à une centaine de partenaires locaux. Cette organisation leur octroie une plus grande flexibilité afin de proposer une offre plus adaptée.
Bredin Prat s’appuie sur un réseau de 2.500 avocats à travers le monde. Les bureaux de Paris et de Bruxelles emploient quant à eux 170 avocats dont 47 associés et 11 counsels, un statut intermédiaire.
Affaires emblématiques & clients célèbres
Areva a sollicité les conseils de Bredin Prat dans le cadre de la vente de sa filiale Areva NP, spécialiste dans la conception et la livraison de réacteurs nucléaires, à EDF. Le 29 mai 2017, la commission européenne avait donné son feu vert pour la poursuite des opérations de cession. Bredin Prat doit maintenant trouver un accord avec EDF et l’État français, sur le partage des risques sur la construction de l’EPR finlandais « OL3 ».
Distinctions
- « Law Firm of the Year 2018 » en France en Contentieux et en Fusions-Acquisitions par la revue Professionnelle « Best Lawyers ».
- « Chambers 2017 » : Band 1 en droit des affaires et M&A, fiscalité, contentieux des affaires, concurrence et restructuration.
- « The Legal 500 » : Tier 1 en fusions-acquisitions, droit fiscal, contentieux commercial et droit des sociétés et droit social. Deuxième catégorie en Arbitrage international.
- Meilleur cabinet en droit de la concurrence en France, catégorie Elite – Global Competition Review, 2017
Dossiers associés
Bredin Prat est un acteur majeur du monde judiciaire français. Son cofondateur, Robert Badinter est devenu ministre de la Justice et a porté la loi sur l’abolition de la peine de mort. Après sa réorientation vers le droit des affaires, Bredin Prat a participé à toutes les grandes opérations boursières françaises de 1980 à 2010 (Total-Elf, Sanofi-Aventis, …).