Yassine Bouzrou

Issu des quartiers populaires, Yassine Bouzrou voulait être footballeur professionnel, plus précisément avant-centre. Mais en classe de quatrième, il se retrouve au milieu d’une bagarre générale. Accusé d’avoir frappé un camarade, il a le profil du coupable idéal. Déjà assez téméraire et intelligent pour répondre et argumenter au conseil de discipline, l’adolescent est pourtant exclus définitivement de l’établissement.

Il intègre alors un collège de Puteaux dans lequel il ne restera que peu de temps car trop mal fréquenté. Issu d’une famille modeste d’immigrés marocains, sa mère, garde-malade, et son père, chauffeur livreur, décident donc de placer Yassine en internat privé au Pré-Saint-Gervais. Il passe quelques années plus tard un baccalauréat technologique et décide alors de s’orienter vers le droit.

C’est une révélation pour lui. Il obtient le barreau en 2007 et commence sa carrière en défendant les sans-papiers et ceux que la presse nomme plus communément « les caïds de quartiers». Passionné par la procédure pénale et les vices de procédures fondées sur des bavures policières, Yassine Bouzrou défend en 2007 son premier gros dossier, celui d’Abou Bakari Tandia, Malien sans-papier qui décèdera dans le commissariat de Courbevoie en région parisienne.

L’avocat ne tarde pas à ouvrir son propre cabinet. Il obtient trois relaxes sur ses quatre premiers dossiers. C’est notamment grâce aux succès de ses affaires, gagnés en dénonçant des vices de procédure, que Yassine Bouzrou se forge un nom, acquiert une certaine notoriété dans les prisons et développe sa clientèle.

Yassine Bouzrou étend depuis très récemment ses activités à l’étranger, notamment au Maroc, où il fournit une expertise fiscale aux Français qui y sont installés. Son bureau principal se situe à Paris, en haut de l’avenue des Champs Elysées.

Affaires emblématiques & clients célèbres de Yassine Bouzrou

Yassine Bouzrou a défendu des dossiers très différents, tels que les parties civiles dans l’affaire du crash Rio-Paris, celui d’Anne Dao Traxel, fille adoptive de Jacques Chirac, ou encore l’un des accusés du « gang des barbares » dont il obtient l’acquittement sur cinq des six chefs d’inculpation retenus.

Il a également été l’avocat de Michel Courtois qu’il a fait libérer malgré ses aveux d’assassinat dans l’affaire du quadruple meurtre de l’Essonne. Il a également porté plainte contre la BAC Nord de Marseille pour défendre les intérêts de la famille de Lyès Gouasmia, informateur présumé de la Brigade anti-criminalité.

Anecdotes

Alors que Yassine Bouzrou débute sa carrière, il se fait inviter, grâce à son culot, à une soirée du barreau de Versailles. Suite à cela, il entre en contact avec Jean-Yves Liénart, ténor du barreau, auprès de qui il décroche son premier stage. Même culot avec Jean-Yves Le Borgne, grand avocat d’affaires. Alors qu’un ami doit déjeuner avec l’avocat, Yassine Bouzrou s’invite au rendez-vous et convainc le ténor de l’engager pour un stage non rémunéré.

Le très renommé Philippe Bilger, avocat général dans le procès du gang des barbares, qui avait demandé une peine de 10 ans contre son client, le décrit comme « un des meilleurs » avocats de sa génération.

Dossiers associés

• L’affaire du crash Rio-Paris
• L’affaire Anne Dao Traxel
• L’affaire du « Gang des barbares »
• Michel Courtois / l’affaire du quadruple meurtre de l’Essonne
• L’affaire de la BAC Nord de Marseille / famille de Lyès Gouasmia