Richard Malka
Richard Malka est avocat mais aussi essayiste, romancier et scénariste de bandes dessinées. Il est connu pour être l’avocat de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo mais aussi pour avoir défendu de très nombreuses personnalités dans des procès très médiatiques.
Biographie :
Richard Malka naît le 6 juin 1968 à Paris. Il fait partie d’une famille de juifs séfarades originaires du Maroc. Il prête serment au barreau de Paris en 1992, année où il devient avocat collaborateur au sein du cabinet de Georges Kiejman. Il défendra d’ailleurs vingt ans plus tard son confrère lors d’un procès en diffamation intenté par Françoise Bettencourt Meyers et Olivier Metzner dans le cadre de l’affaire Bettencourt.
En 1999, Richard Malka crée son propre cabinet qui se situe aujourd’hui rue du Faubourg Saint-Honoré. Spécialiste du droit de la presse, il représente le journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo depuis 1992. Sa première plaidoirie est d’ailleurs pour défendre un dessin réalisé par Riss concernant Caroline de Monaco. Son engagement dans les médias lui vaut d’être reconnu en 2010 par le magazine GQ comme l’une des 30 personnalités les plus importantes des médias en France.
Par ailleurs, Richard Malka se veut un défenseur inconditionnel de la laïcité. Il en défend régulièrement le principe à la barre, au cours d’interviews, dans des tribunes ou dans ses publications.
Richard Malka est un personnage qui peut être clivant dans la mesure où il assume ses positions. En 2013, il fait par exemple partie des signataires de la pétition dite des 343 salauds qui dénonce la condamnation des clients de prostituées. Il se positionne également contre l’émission « Les infiltrés » durant laquelle des journalistes dénoncent des pédophiles à la police.
Comme l’indique son site Web, qu’il dédie autant à ses activités d’avocat que d’auteur, Richard Malka est aussi un homme de lettres. Il est auteur de nombreuses publications, dont fait par exemple partie Le droit d’emmerder Dieu, récompensé par le prix du livre politique 2021. Après les retentissants procès concernant les attentats de Charlie Hebdo, il publie ses propres plaidoiries. Concernant le procès en appel, il puise dans un travail de recherche sur la religion et l’histoire.
Sa proximité avec Charlie Hebdo dépasse le simple cadre du droit. Grand amateur d’illustrations et de bandes dessinées, il est aussi scénariste de BD.
Clients célèbres :
Richard Malka est un avocat très sollicité dont le nom apparaît au cours de nombreuses affaires médiatiques lors des quinze dernières années. Ainsi, on le voit représenter en 2010 la crèche Baby Loup, qui était jugée pour avoir licencié une salariée voilée. Dans ce procès qui fait l’objet de beaucoup de commentaires, il obtient la validation du licenciement par les Prud’hommes.
A la même période, il défend aussi la société Clearstream contre le journaliste d’investigation Denis Robert. Cette fois-ci, Richard Malka n’obtient pas de succès car Clearstream est débouté dans son accusation de diffamation.
Présent dans l’affaire Bettencourt pour défendre son ancien patron, Georges Kiejman, il est aussi l’avocat de Martin d’Orgeval, le photographe et compagnon de François-Marie Banier. Les deux hommes sont impliqués dans la même affaire mais pour un autre volet du procès puisqu’ils ont accusés d’abus de faiblesse. Martin d’Orgeval est condamné à une amende de 150 000 euros et d’une peine de prison avec sursis de 18 mois.
Richard Malka défend les intérêts de Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair dans la très célèbre affaire du Carlton de Lille, où l’ex-directeur du FMI comparaît pour des histoires de mœurs. Sa proximité avec l’ancien socialiste ne l’empêche pas d’avoir aussi des affinités à droite puisqu’il représente l’ancienne Première Dame Carla Bruni dans une affaire qui condamne Patrick Buisson, auteur d’enregistrements illicites.
Comme il est habitué à défendre Charlie Hebdo, c’est encore lui que l’on retrouve à la barre pour défendre le journal satirique dans l’affaire des caricatures puis lors des procès des attentats de janvier 2015.
Toujours au nom de la laïcité et du droit au blasphème, il défend en 2020 la jeune Mila, une adolescente harcelée sur les réseaux sociaux après avoir critiqué l’Islam.
Parmi les autres personnalités défendues par Richard Malka, on peut citer l’homme politique Benjamin Griveaux, la romancière Christine Angot, l’essayiste Pascal Bruckner, le milliardaire monégasque Patrice Pastor ou encore la journaliste Caroline Fourest.
Dossiers associés :
Droit de la presse