Michèle Alliot-Marie
Née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi, Michèle Alliot-Marie, dite « MAM » est une avocate et femme politique française, ancienne ministre.
Fille de Bernard Marie, ancien député des Pyrénées-Atlantiques et maire de la ville de Biarritz, Michèle Alliot-Marie étudie le droit à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris ainsi que les lettres à l’Université de la Sorbonne. Elle obtient par ailleurs une maitrise en ethnologie et un certificat de droit et d’économie des pays d’Afrique.
Diplômée d’un DESS (Master 2) en droit privé, en sciences politiques et en histoire du droit, Michèle Alliot-Marie devient docteur en droit de l’université Paris 2 Assas, en 1973, en soutenant une thèse sur le Salarié actionnaire. En 1982, elle deviendra docteur d’Etat en sciences politiques de l’Université Paris 1, en soutenant une thèse d’Etat sur les Décisions politiques et structures administratives. Avec son premier mari, Michel Alliot, qui était à l’époque son professeur de droit et directeur de cabinet d’Edgar Faure, ministre de l’Education nationale, Michèle Alliot-Marie fréquente le milieu ministériel et universitaire. Elle devient assistante dans les universités de Paris 1 et 2 de 1970 à 1984 puis maître de conférence en droit public en 1984.
Plus tard, Michèle Alliot-Marie passe le barreau de Paris et entame une carrière d’avocate dans le secteur privé. Elle sera administratrice puis présidente directrice générale de la société Uta-Indemnité de 1979 à 1985. En 1972, Edgar Faure la désigne conseillère technique auprès de son ministère des Affaires sociales. De 1973 à 1974, Michèle Alliot-Marie est nommée chargée de mission auprès des cabinets des ministres de l’époque Bernard Stasi et Gabriel Ducray.
De 1986 à 2012, Michèle Alliot-Marie est députée des Pyrénées-Atlantiques. Successivement membre des gouvernements de Jacques Chirac puis d’Edouard Balladur, Michèle Alliot-Marie occupe, de 2002 à 2011, la fonction de ministre au sein de ministères régaliens tels que la Défense, la Justice, l’Intérieur et les Affaires étrangères. Pour la plupart elle sera la première femme en France à diriger l’un de ces ministères clés.
Affaires emblématiques & clients célèbres de Michèle Alliot-Marie
Lorsque Michèle Alliot-Marie était ministre de la Jeunesse et des Sports, elle s’est attelée à lutter contre la violence dans les milieux de supporters de football. Suite à l’affaire de la banderole anti-Chtis, qui avait été déployée au Stade de France en 2008, elle fait en sorte que le club de supporters Boulogne Boys, l’un des plus violents, soit dissout.
Michèle Alliot-Marie renforcera également la législation sur les chiens jugés dangereux, après le décès d’un enfant de 18 mois des suites d’une attaque d’un chien en 2007.
Plus tard, chargée de la réforme des services de renseignement français, Michèle Alliot-Marie va présider la fusion de la DST, chargée du contre-espionnage en France et de la DCRG, qui renseigne le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l’État.
Anecdotes
Michèle Alliot-Marie est la première femme à être nommée au ministère de la Défense en France et au sein des cinq plus grandes puissances nucléaires mondiales. Elle passe, en conséquence de ses fonctions, le Nouvel an parmi les soldats (Kaboul en 2002, et 2004, Oman en 2005 ou Liban du Sud en 2006). Par ailleurs, Michèle Alliot-Marie détient le record national de fonctions occupées consécutivement au sein de ministères régaliens, quatre au total.
Distinctions
Michèle Alliot-Marie est nommée :
- Commandeur Ordre du Mérite de l’Éducation nationale – Côte d’Ivoire
- Commandeur de l’Ordre de l’Étoile équatoriale – Gabon
- Officier de l’Ordre de la République – Égypte
- Commandeur de l’Ordre de l’Etoile d’Anjouan – Comores
Elle a également reçu différents prix:
- Palme magistrale de 1re classe du Pérou
- Prix de la révélation politique pour l’année 1999 – Trombinoscope
- Prix du Ministre de l’année 2005 – Trombinoscope
Dossiers associés
- Affaire de la banderole anti-Chti
- Affaire des chiens jugés dangereux