Julia Minkowski
Julia Minkowski naît en 1980 et grandit à Paris où elle passe sa jeunesse et l’intégralité de sa scolarité. Ses parents sont d’anciens « soixante-huitards » qui se sont rencontrés à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Son grand-père, Alexandre Minkowski (décédé en 2004), était un pédiatre renommé. C’est lui qui a fondé le premier service de néonatologie en France.
En 1999, elle intègre l’université Paris II Panthéon-Assas où elle effectue des études de droit. Diplômée en 2003 d’un DEA de droit privé général et d’une maîtrise de droit des affaires, elle poursuit son cursus pendant deux ans à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris jusqu’en 2005. Son parcours universitaire la conduit à étudier en échange à la Columbia University de New York.
Inscrite au barreau de Paris en 2006, Julian Minkowski intègre la même année le prestigieux cabinet d’avocat d’Hervé Temime en tant que collaboratrice. Quatre ans plus tard, à même pas trente ans, elle devient avocate associée. Elle donne par ailleurs des cours à l’IEP de Paris où elle avait étudié quelques années plus tôt et cofonde, avec Jennifer Donwing et Capucine de Rohan Chabo, le Club des femmes pénalistes dont elle est aujourd’hui la présidente. Elle met également un pied en politique en participant à l’élaboration du programme justice du candidat Emmanuel Macron pour les élections présidentielles de 2017. La même année, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, lui confie une mission bénévole de réflexion autour de la thématique du « sens et de de l’efficacité des peines ».
Proche d’Emmanuel Macron et de LREM, elle est la femme de Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement et candidat à la Mairie de Paris pour LREM. Ils ont ensemble deux enfants et en attendent un troisième au cours de l’année 2019.
Affaires emblématiques & clients célèbres de Julia Minkowski
Au cours de sa jeune mais déjà riche carrière, Julia Minkowski est impliquée dans des dossiers très médiatisés pour lesquels le cabinet Temime & Associés est sollicité. Ainsi c’est elle qui défend Thomas Thevenoud et sa « phobie administrative » dès 2015. L’ancien secrétaire d’Etat de François Hollande, accusé de ne pas s’être acquitté de ses impôts, écope finalement en 2018 d’un an de prison avec sursis et de trois ans d’inéligibilité pour fraude fiscale.
On retrouve Julia Minkowski lors des très importantes affaires comme celle de Clearstream où elle plaide le jour de ses 30 ans en octobre 2010. Elle est également présente lors de l’affaire Bygmalion, un autre dossier complexe et politisé dont a hérité le cabinet Temime & Associés.
Plus récemment, elle se retrouve sur le devant de la scène médiatique après la mort de Johnny Hallyday en décembre 2017. Dans le cadre du conflit sur la succession du chanteur qui oppose l’épouse, Laetitia et les enfants, elle défend les intérêts de David Hallyday et Laura Smet.
Sa dernière affaire judiciaire est en cours. Il s’agit du procès intenté par l’Etat à Bernard Tapie après l’annulation de l’arbitrage de 2006 concernant le Crédit lyonnais. Associée à Hervé Temime pour défendre l’ancien président de l’Olympique de Marseille, Julia Minkowski doit essayer d’innocenter Bernard Tapie alors que le parquet a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans à son encontre. Le verdict de ce dossier brûlant devrait être rendu le 9 juillet 2019.
Anecdotes
Lors d’une interview donnée à RMC, Julia Minkowski s’amuse de voir que lorsqu’on tape son nom sur Google, c’est celui de son mari qui apparaît en premier. « Avant [l’émergence médiatique de son mari], il y avait le nom de mes clients et des dossiers sur lesquels j’avais travaillé. »
Elle rencontre Benjamin Griveaux alors qu’il est dans l’équipe de communication de Dominique Strauss-Kahn. C’est d’ailleurs après une intervention de ce dernier auprès de jeunes avocats que Julia Minkowski décide de se lancer en politique en 2007 en intégrant « A gauche en Europe », l’association de DSK pour qui elle rédige des notes juridiques.
Son mari, Benjamin Griveaux, la compare volontiers à « un roc » tandis que son milieu professionnel décrit une avocate « à la main de fer ».
Elle est sélectionnée par la French-American Foundation pour intégrer une liste de vingt Français et Américains trentenaires. Ces « Young-Leaders » sont censés jouer un rôle important à moyen terme dans la coopération franco-américaine.
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