Hicham Naciri
Diplômé en droit des affaires à l’université de Montpellier où il obtient un diplôme de juriste conseil d’entreprise, Hicham Naciri prête serment au barreau de Paris en 1996 puis au barreau de Casablanca en 2000. L’avocat commence sa formation à Paris au Cabinet Gide Loyrette Nouel et devient associé en 2003, jusqu’en 2011, date à laquelle il se rapproche du cabinet Allen & Overy, très prestigieux cabinet londonien, qui compte plus de cinq cent vingt-cinq associés, cinq mille avocats et quarante-quatre bureaux dans le monde.
Hicham Naciri veut à ce moment-là lancer sa carrière en Afrique avec un partenaire local et décide de rentrer au Maroc en 2000 pour intégrer le cabinet de son père, Mohamed Taieb Naciri, ex-ministre de la Justice et bâtonnier. C’est à ce dernier, ténor du barreau marocain, connu pour être l’avocat attitré du Palais pour défendre les intérêts de la monarchie à l’international ou ceux des grands militants des années de plomb, qu’Hicham Naciri doit sa passion pour le métier d’avocat. Parmi les affaires célèbres de son père, au début des années 1990, Taieb Naciri est désigné par le défunt Hassan II pour attaquer en diffamation le quotidien français Le Monde. Le journal est accusé par le Maroc d’avoir impliqué des membres de la famille du roi dans une affaire de trafic de drogue. Taïeb Naciri plaidera « pour l’honneur » en réclamant un franc symbolique.
Par la suite, directeur associé du cabinet d’avocats Allen & Overy à Casablanca, au Maroc, Hicham Naciri se spécialise dans les fusions et acquisitions, le financement structuré, l’immobilier, le financement de projets et les investissements étrangers.
L’avocat dirige désormais une équipe de trente avocats d’affaires dont le portefeuille des affaires traitées dépasse les cinq milliards de dollars.
Modeste, et respecté par ses pairs, comme son père avant lui, Hicham Naciri est un patron très apprécié de ses collaborateurs qui l’ont suivi du cabinet français Gide Loyrette Nouel au cabinet anglais Allen & Overy.
Hicham Naciri n’est pas seulement l’avocat d’affaires le mieux coté du royaume du Maroc, il a également inauguré un mouvement d’internationalisation du métier dans le pays, en s’associant successivement avec ces deux cabinets internationaux.
Pour convaincre le cabinet d’avocats Allen & Overy d’établir son bureau africain à Casablanca, ce qui n’était pas chose facile, Hicham Naciri se fait l’ambassadeur du pays. L’avocat d’affaires et son équipe décrochent alors des affaires internationales, parmi lesquelles la levée obligataire en eurobonds de BMCE Bank en 2013 ou l’émission obligataire de l’OCP sur les marchés internationaux. L’avocat mène également des opérations d’expansion en Afrique de groupes marocains comme la Banque populaire, Saham ou FinanceCom.
Grâce à son expertise et à l’immense réseau dont il dispose, Hicham Naciri est devenu l’interlocuteur privilégié des puissants patrons du royaume, tels qu’Othman Benjelloun, Moulay Hafid Elalalmy ou Mohamed Benchaaboun. L’avocat a établi par la suite des relations très rapprochées avec les conseillers royaux.
Affaires emblématiques & clients célèbres d’Hicham Naciri
Ces quinze dernières années, Hicham Nacriri a apporté son conseil sur la plupart des dossiers concernant les infrastructures et les opérations PPP sur de grandes offres de financement au Maroc. L’avocat a par ailleurs défendu la majorité des affaires de grande envergure et très médiatisées au Maroc. Hicham Naciri conseille également et de façon régulière, des clients sur leurs acquisitions en Afrique.
Hicham Naciri a apporté son expertise dans des affaires célèbres telles que le rachat de la Centrale laitière par Danon, l’introduction en bourse de Jorf Lasfar Energy Company, la levée obligatoire de l’OCP à l’international, l’entrée de la Société Financière Internationale et du holding d’investissement Wendel dans le capital de Saham.
En 2012, Mohamed Mounir El Majidi, alors secrétaire particulier du roi défendu par Hicham Naciri, intente une procédure contre Ahmed Reda Benchemsi, pour des faits de diffamation à l’occasion d’une publication dans le quotidien français Le Monde. Dans cette affaire, même si le juge a reconnu que l’ensemble des propos tenus par le journaliste présentait un caractère diffamatoire, la Cour a toutefois relaxé Ahmed Reda Benchemsi, au bénéfice de sa bonne foi.
En 2013, Hicham Naciri conseille Qatar Steel dans sa coentreprise avec l’algérien Sider pour la construction d’un complexe sidérurgique à Bellara. Plus récemment, l’avocat apporte son conseil dans le rachat par le groupe néerlandais Royal Friesland Campina, d’une des filiales agroalimentaires du singapourien Olam, en Côte d’Ivoire.
Hicham Naciri défend également les intérêts du royaume marocain dans l’affaire des journalistes français mis en examen pour tentative d’extorsion de fonds auprès du roi Mohammed VI. Si Maître Eric Dupont-Moretti, l’avocat du Maroc, est sous le feu des projecteurs au début de l’affaire, Hicham Naciri, plus discret, est pourtant celui qui a rencontré pour la première fois Eric Laurent et qui a enregistré les propos à scandale du journaliste français. L’avocat du Palais, homme resté dans l’ombre médiatique, a d’ailleurs été le principal interlocuteur du journaliste avant l’éclatement du scandale.
Anecdotes
Hicham Naciri, avocat au physique de coureur de fond et au style très british selon ses pairs, choisit le droit, une profession alors peu en vogue au Maroc, à l’époque. Son père, a même essayé de l’en dissuader.
Récompenses
Hicham Naciri a été récompensé par Chambers Global 2015 et Legal 500 EMEA 2015 pour ses actions menées à l’échelle internationale.
L’avocat est également nommé leader dans le domaine du droit des affaires par le magazine Project Finance Avocats et comme faisant partie des vingt-cinq leaders de demain sur le continent africain en 2013, par Jeune Afrique.
Il est membre de l’Association du barreau franco-américain depuis 2012.
Dossiers associés
- Eric Laurent
- Centrale laitière par Danon
- Jorf Lasfar Energy Company
- OCP
- Société Financière Internationale
- Wendel
- Qatar Steel
- Royal Friesland Campina
- Mohamed Mounir El Majidi