Éric Morain
Éric Morain est un avocat français très médiatisé. Connu pour avoir obtenu la libération de Michel Cardon, le plus ancien détenu de France ou plus récemment pour représenter une des victimes présumées de Tariq Ramadan, il est très présent dans la sphère médiatique. Portrait de ce passionné de gastronomie qui est aussi un grand défenseur du vin naturel.
Biographie :
Éric Morain naît en 1970 à Paris au sein d’une famille de la moyenne bourgeoisie. Fils d’un publicitaire et d’une mère travaillant en informatique, il obtient d’abord un DEA en histoire du droit et des idées politiques. Puis il s’inscrit au barreau en 1997 et démarre sa carrière en tant que stagiaire, puis collaborateur et enfin associé au cabinet de Jean-Marc Varault, célèbre pour avoir défendu, entre autres, Maurice Papon. Il reste au sein de ce cabinet jusqu’en 2004, avant de rejoindre le cabinet Carlara, situé dans le VIIIe arrondissement de Paris.
Entre plaidoiries, interventions médiatiques et écriture, Éric Morain semble sur tous les fronts. Reconnu comme un fin gourmet défenseur de la gastronomie et du terroir, il milite pour la sauvegarde du vin naturel. Dans ce cadre, il participe notamment à une émission sur France Inter en tant que chroniqueur « On va déguster » et a publié un livre rendant hommage à son combat pour le vin, Plaidoyer pour le vin naturel. En janvier 2021, le magazine La Revue du vin de France le consacre d’ailleurs personnalité de l’année 2020.
Cette présence médiatique, au-delà des affaires célèbres qui l’affirment en tant qu’avocat, en font un des spécialistes du droit les plus connus de France. Le magazine GQ l’a d’ailleurs intégré en 2019 dans sa liste des « 30 avocats les plus puissants de France ».
Affaires emblématiques et clients célèbres :
Éric Morain apparaît dans de nombreuses affaires médiatiques depuis le début de sa carrière. Déjà, il est un des avocats de la fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (FENAV), ce qui le mène ces dernières années à représenter les victimes ou familles de victimes de terrorisme après les attentats de Nice, Magnanville ou encore Saint-Etienne du Rouvray.
Au début des années 2000, il prend part à des procès pour démontrer les mauvaises actions de certains membres de la Légion étrangère mettant en cause des militaires français sur des territoires étrangers. Il est aussi le défenseur d’Henriette Siliadin, au cours d’une affaire qualifiée « d’esclavage moderne ».
Dans les années 2010, il est l’avocat du général Philippe Rondot mis en cause dans la très politique affaire Clearstream puis il défend neuf parties civiles lors du procès de l’Ecole en bateau, cette association dissoute à la suite de plusieurs plaintes pour viols et agressions sexuelles. Sa plaidoirie fait d’ailleurs l’objet d’un passage du livre de Matthieu Aron publié en 2020, Les grandes plaidoiries des ténors du barreau – Quand les mots peuvent tout changer.
En 2018, il est particulièrement mis en avant dans l’affaire de Michel Cardon, le plus ancien détenu de France, dont il obtient la libération par le biais d’une grâce présidentielle après quarante et un an derrière les barreaux pour un braquage ayant mal tourné.
Dernièrement, il défend plusieurs victimes de violences sexuelles, dont une accusatrice de Tariq Ramadan. Il compte aussi parmi ses clientes la secrétaire d’État Marlène Schiappa ou l’actrice porno Nikita Bellucci.
Anecdotes :
Selon GQ, Éric Morain serait le dernier avocat du barreau de Paris à porter le gilet de costume. Catholique pratiquant, il possède des attaches en Corse, où il aime se rendre régulièrement depuis qu’il est enfant.
Récompenses :
Chevalier de la confrérie du véritable Camembert de Normandie (2019)
Chevalier de l’Ordre national du mérite (2020)
Dossiers associés :
- Droit pénal général
- Droit pénal des affaires
- Droit des personnes