Didier Seban
Biographie
Didier Seban est né en 1958 à Casablanca au Maroc. Il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et obtient un DEA en droit social à Paris I. Etudiant, il est nommé président du syndicat étudiant UNEF et il se positionne politiquement en intégrant le Parti communiste.
C’est en 1981 qu’il démarre sa carrière d’avocat. Il délaisse ainsi peu à peu la vie politique pour se consacrer à sa profession. Il se distingue dans deux domaines : la défense des collectivités territoriales et la réouverture des affaires classées et non élucidées (cold case).
C’est d’abord dans le premier domaine que Didier Seban se fait un nom. Cela en créant un cabinet de grande envergure, Seban & Associés, qui compte aujourd’hui 80 avocats et 30 employés pour un chiffre d’affaires annoncé de 11 millions d’euros par an ().
C’est à partir de l’année 2001 que Didier Seban se spécialise aussi dans les cold-cases. Cela notamment après sa rencontre avec Corinne Herrmann, une juriste analyste qui deviendra avocate en 2010. Ensemble, ils relancent d’anciennes affaires non élucidées et font bouger des dossiers que l’on pensait impossibles à débloquer.
Corinne Herrmann et une autre de ses associées, Camille Rigal, font le travail d’enquête et laissent plaider Didier Seban qui « adore cet aspect de son métier ». Preuve de son attachement à ces cold-cases, Didier Seban plaide souvent gratuitement en faveur de familles défavorisées qui, à la suite de tragédies, attendent en vain des réponses.
Aujourd’hui, Didier Seban porte certaines idées qu’il estime être des pistes pour mieux travailler dans le futur. Il milite ainsi pour la création d’un fichier centralisé pour répertorier les enfants disparus, une plus grande utilisation de la génétique ou encore faire en sorte qu’un tueur en série ne soit suivi que par un seul cabinet d’instruction afin de faciliter sa traque.
Affaires emblématiques & clients célèbres de Jean Castelain
Les affaires emblématiques de Didier Seban sont surtout à celles qu’il a réussi à relancer en compagnie de Corinne Herrmann et Camile Rigal. Il y a notamment l’affaire des disparues de l’A6 qui concerne une dizaine de jeunes femmes qui ont été retrouvées mortes près de l’autoroute A6 entre 1984 et 2005. Suite au travail du trio et de leurs collaborateurs, Jean-Pierre Mura a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle en 2016, et Pascal Jardin a écopé d’une peine de prison à perpétuité.
Autre affaire emblématique ressuscitée par le cabinet Seban : la disparition d’Estelle Mouzin survenue en 2003 alors que la petite fille est âgée de 9 ans. Tandis que l’implication du tueur en série Michel Fourniret est vite écartée par la police, Didier Seban demande à ce que cette hypothèse soit confirmée afin de redonner une chance à cette piste.
Entre 1980 et 1996, une dizaine d’enfants disparaissent ou sont retrouvés tués en Isère. Les enquêtes concernant deux de ces enfants sont classées sans suite en 2008. Sept ans plus tard, le cabinet Seban se penche sur ce cold case et obtient sa réouverture.
Autre dossier: le tueur au visage grêlé. Une affaire très médiatisée qui a hanté Paris dans les années 1980-1990 et qui est relancée en 2017 sous la pression obstinée du cabinet de Didier Seban.
Avocat des familles des disparus de Tamié, il est au cœur de l’affaire Nordahl Lelandais. En effet le suspect numéro 1 dans le meurtre de la petite Maëlys est également suspecté dans la disparition de deux jeunes hommes, Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou disparus respectivement en 2011 en 2012 lors d’un festival au Fort Tamié en Savoie.
Dans le domaine de la défense des collectivités territoriales, Didier Seban obtient en 2016 une réduction de peine en appel pour le maire de La Faute-sur-Mer en Vendée qui avait été condamné après la tempête Xynthia qui a causé la morts de 29 personnes dans sa commune en février 2010.
Anecdotes
Didier Seban pose sa première plaque d’avocat au domicile de ses parents.
Il se moque d’être qualifié d’archéologue judiciaire par certains de ses pairs. Selon lui, « les meurtriers oubliés sont toujours en âge de passer à l’acte ». Son implication dans ce domaine lui vaut d’être connu comme « l’avocat de causes perdues ».
Récompenses
En 2019, il occupe en compagnie de sa collaboratrice Corinne Herrmann, la douzième place du palmarès « les 30 avocats français les plus influents de l’année » du magazine GQ.
En 2018, il obtient la seconde place du Top 30 du même magazine. La même année il est nommé dans la liste du Decideurs Magazine des « 50 meilleurs avocats du barreau d’affaires édition 2018 » dans la catégorie « visionnaires ».
Dossiers associés
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