Ardavan Amir-Aslani

Né en 1965 à Téhéran, Ardavan Amir-Aslani quitte son pays en 1979 pour s’installer en France. Il étudie le droit à Paris tout en restant très lié aux pays du Moyen-Orient. L’avocat représente et conseille notamment des États comme l’Irak ou le Pakistan. Il a cofondé son cabinet avec Gérard Cohen en 1997.

Ardavan Amir-Aslani est adolescent lorsqu’il arrive à Paris avec sa mère et son frère. Son père, resté au pays, et sa mère décident de l’inscrire à l’American School of Paris, établissement international situé à Saint-Cloud. Il continue ses études à l’université Panthéon-Assas en droit jusqu’à obtenir son doctorat en 1994. Année à l’issue de laquelle il prête serment devant la Cour d’appel du barreau de Paris. Pendant tout le temps de ses études et du fait du changement de statut de sa famille il doit multiplier les petits boulots et accepte ainsi des missions de traducteur ou des emplois de veilleurs de nuit. Seulement trois ans après sa prestation de serment, il s’associe à Gérard Cohen et ensemble ils fondent leur cabinet Cohen Amir-Aslani. Gérard Cohen, inscrit au barreau de Paris depuis 1993, est spécialisé en droit des affaires, gestion financière et fiscalité. C’est ainsi que dès les premiers dossiers traités par le cabinet, Ardavan Amir-Aslani accompagne ses clients dans la négociation et la rédaction de contrats internationaux. L’avocat franco-iranien s’est fait connaître en défendant des Etats et surtout des nations du Moyen-Orient comme l’Irak dans l’affaire du yacht de Saddam Hussein. Il conseille également certains pays dans la rédaction de leur règlement intérieur en ce qui concerne les investissements étrangers notamment. En effet avec son cabinet il s’est créé une importante réputation en droit commercial. D’un autre côté il peut aussi accompagner des investisseurs et des entreprises françaises et européennes lorsqu’elles souhaitent se développer en Iran comme Bolloré, PSA ou Vinci. L’avocat, qui possède la double nationalité, parle farsi et possède une connaissance accrue de la culture perse. Plus jeune, il aurait souhaité devenir diplomate. Ses liens avec le Moyen-Orient ont donc fait de l’avocat un spécialiste en mesure de dispenser des cours de géopolitique du Moyen-Orient à l’École de guerre économique située à Paris. Il publie également de nombreux ouvrages sur l’ancienne Perse, des ouvrages historiques ainsi que des essais géopolitiques. Son dernier ouvrage, paru en mars 2018, évoque l’histoire de son pays natal : “De la Perse à l’Iran, 2500 ans d’histoire”. L’avocat s’est également fait remarquer en devenant l’avocat et conseiller de Johnny Hallyday, puis de sa veuve Laeticia Hallyday.

Affaires emblématiques & clients célèbres d’Ardavan Amir-Aslani

Le cabinet d’Ardavan Amir-Aslani et de Gérard Cohen est situé avenue Montaigne dans le huitième arrondissement de Paris. Dans leur cabinet, différentes personnalités et dignitaires viennent pour être accompagnés dans des dossiers commerciaux, d’arbitrage, de fusions-acquisitions ou de droit fiscal.

Ardavan Amir-Aslani est devenu spécialiste en conseil aux Etats. C’est ainsi que dès 2005 il défend l’État irakien et finit par obtenir en 2008 la saisie du yacht de l’ancien dictateur Saddam Hussein. Longue histoire judiciaire pour ce bateau ayant été donné par la famille Hussein au roi d’Arabie Saoudite qui l’aurait ensuite transmis au roi Abdallah de Jordanie, lui-même actionnaire d’une société d’investissement basé aux Iles Caïman. Cette société a mis en vente le bateau à l’automne 2007 avant de l’amarrer dans le port de Nice. L’avocat, après cette victoire, continue de défendre l’État irakien pour le recouvrement de ses biens et de son patrimoine culturel.

En 2011 il obtient réparation pour l’État de Djibouti face à l’entreprise Total responsable de pollution et de rejets d’hydrocarbures en mer. Le 16 novembre le tribunal de première instance de Djibouti condamne donc Total pour mise en danger d’autrui. L’entreprise doit verser un million d’euros d’amende et surtout 100 millions d’euros de dommages et intérêts, mais Total est également assigné à nettoyer et dépolluer les sites touchés sous peine d’aggravation de l’amende. C’est une peine exceptionnelle, étant donné que suite à la catastrophe de l’Erika de 1999 et à la décision de la Cour de cassation de 2012, la firme française n’avait dû payer qu’une amende de 375.000 euros. Le dossier défendu par Ardavan Amir-Aslani représente donc une condamnation record pour ce type d’affaires.

Maître Ardavan Amir-Aslani défend peu de célébrités mais il était depuis 2011 le conseiller du chanteur Johnny Hallyday et il est aujourd’hui l’avocat de sa veuve Laeticia Hallyday. Au départ missionné pour gérer le patrimoine du chanteur de son vivant, l’avocat a dû participer aux polémiques quant à l’héritage, suite au décès de l’artiste survenu en décembre 2017. De fait, Ardavan Amir-Aslani est aujourd’hui l’avocat de Laeticia Hallyday et la défend dans son différend avec ses beaux-enfants Laura et David. Ce type de client est une première pour le magistrat.

Anecdotes

Les avocats Ardavan Amir-Aslani et Gérard Cohen ont fondé la Grande Famille, un réseau d’entraide pour des étudiants en droit de Villetaneuse, Bobigny et Saint-Denis. Cette idée leur a été suggérée par leur directrice de cabinet Ségolène Dugué. Il s’agit d’abord d’une bourse de 3000 euros puis d’un stage réalisé au sein du cabinet et surtout pendant deux ans d’un suivi avec l’un des quarante collaborateurs du cabinet Cohen Amir-Aslani. Cinq lauréats sont ainsi sélectionnés chaque année depuis 2013.

Récompenses

Chevalier de l’Ordre national du mérite remis par le Ministère de la justice française en 2013

Dossiers associés

• Conseil aux Etats
• Corporate finance
• Droit des sociétés
• Droit fiscal
• Droit des procédures collectives
• Droit des successions