Gilles-William Goldnadel
Né à Rouen le 12 janvier 1954, Gilles-William Goldnadel a construit sa notoriété sur ses engagements politiques et associatifs autant que sur son métier d’avocat. Ses parents, commerçants, lui assurent une enfance heureuse mais qu’il décrira également par la suite comme « très grise » : fils unique, il aura des relations difficiles avec de nombreux enfants de son âge ce qui constituera le ferment de sa soif de vaincre.
Gilles-William Goldnadel devient avocat en 1978. Il s’engage dans plusieurs procès importants et acquiert rapidement une réputation d’avocat redoutable. Mais c’est par ses prises de position contestataires et son engagement militant que l’homme se fait réellement connaître.
Membre du comité directeur du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), il combat toutes les émanations de l’antisémitisme et de l’antisionisme. Il préside à ce titre l’association France – Israël, héritière de l’association France-Palestine créé en 1926 pour promouvoir et défendre l’état d’Israël.
Cet engagement très fort, indissociable de la personne qu’est Gilles William Goldnadel, s’accompagne de positions très controversées sur la sécurité, bien qu’il se définisse lui-même comme un « extrémiste de la modération ». Proche de l’Institut pour la Justice, une association qui défend une ligne très dure en matière de sécurité, il fustige le « lobby de l’insécurité », et préside l’association Droit à la Sécurité. Présenté comme « l’homme des théories dangereuses », William-Gilles Goldnadel n’hésite pas à prendre des positions jugées « borderlines », à l’instar du célèbre polémiste Eric Zemmour.
En tant qu’avocat, en tant que pourfendeur du politiquement correct, Gilles-William Goldnadel croit fermement en la liberté d’expression. Fondateur de l’association « Avocat sans frontières » (distincte de l’association éponyme célèbre), il est de très nombreuses fois intervenu pour défendre la liberté des uns et des autres de s’exprimer publiquement. Comme de nombreux avocats, maitre Goldnadel n’admet pas qu’on puisse exiger de quelqu’un qu’il se taise, quand bien même il tiendrait des propos que d’aucuns jugent inacceptables. Il est à ce titre farouchement opposé aux lois mémorielles : « Je suis certes engagé dans un camp », dit-il, « mais je m’essaie malgré tout à l’objectivité ».
Affaires emblématiques & clients célèbres de Gilles-William Goldnadel
En 2014, maitre Goldnadel fait parler de lui en assurant la défense de Patrick Buisson, ancien conseiller politique de Nicolas Sarkozy qui avait enregistré certaines de ses conversations avec le président et ses proches. Dans ce dossier, l’avocat soutient que les enregistrements n’avaient pas été faits à l’insu du principal concerné, Nicolas Sarkozy.
Mais Gilles-William Goldnadel a participé à de nombreuses autres affaires médiatiques. En 2006, il faisait déjà condamner l’humoriste Dieudonné pour incitation à la haine raciale et diffamation.
En 2002, il défendait l’écrivain Oriana Fallaci, auteure d’un livre qualifié de « brûlot islamophobe » par les plaignants. Entre 1995 et 2001 il fait condamner ou essaye de faire condamner de nombreuses personnes pour leur propos antisémites : le dessinateur Siné, le philosophe Roger Garaudy, le sociologue Edgar Morin ou encore le journaliste Daniel Mermet.
En 2011, il obtient la relaxe de l’homme d’affaire Arcadi Gaydamak lors du retentissant procès des ventes d’armes à l’Angola.
En 2013, il défend le journaliste Clément Weill-Raynal dans le cadre de l’affaire dite du « mur des cons », du nom de l’affichage injurieux découvert dans un local du syndicat de la magistrature.
Anecdotes
Depuis 2013, Gilles-William Goldnadel est secrétaire national de l’UMP, chargé des médias.
Distinctions
En 2007, il est fait chevalier de l’Ordre national du mérite par le Président de la République, Nicolas Sarkozy.
Dossiers associés
- L’affaire des ventes d’arme à l’Angola
- L’affaire du Mur des Cons